Alors a tous ceux qui se disent “mais ils travaillent de temps en temps??!”, je vous confirme que oui. La preuve en image:
Je me doute que vu mon départ
un peu précipité au mois de juillet, beaucoup n’ont qu’une idée un peu vague
de ce que je fais et de pourquoi je suis partie. Alors après 6 mois de dur
labeur je prends enfin le temps de vous en dire plus.
Je travaille pour qui?
Pour une ONG françaises
qui s’appelle le GRET (Groupe de Recherche et d’échanges technologiques). Le siège
est basé a Paris, avec des représentations dans les différentes zones du monde
(en l’occurrence pour moi, la représentation Asie est au Cambodge, mais couvre
aussi la Birmanie, le Laos et le Vietnam). Il s’agit d’une ONG d’appui au développement
solidaire dont le but est de lutter contre la pauvreté et les inégalités. Leur particularité
c’est de monter des projets innovants pour ensuite les documenter selon
des procédés proches des études scientifiques pour faire avancer aussi bien les
projets sur le terrain mais aussi servir d’appui aux décisions politiques.
C’est bien gentil de vous
expliquer les grands principes philosophiques et éthiques, mais je sens déjà
certains se dire, mais en vrai tu fais quoi?
Et bien, en vrai je
travaille sur deux projets de micro assurance santé. Pourquoi “micro”, parce
que nos produits d’assurance s’adressent à des familles pauvres. Enfin pour être
exact ici on dit “not so poor” (traduction littérale pour les non anglophones “pas
si pauvres”... oui en anglais ça passe mieux!). Disons que les très pauvres ont
un accès aux soins entièrement gratuits. Les “not so poor” sur Phnom Penh, eux ont un revenus entre 80 et 150 dollars par mois pour toute la famille. Les
consultations coûtent entre 50 centimes et 3 dollars et comprennent les médicaments,
donc ça reste encore accessible. Le problème majeur reste l’hospitalisation: à 80 dollars le journée, vous êtes vite obliges de vous endetter ou de vendre vos terres pour payer! D’où le principe d’assurance santé: vous payez une
prime faible tous les mois et vous avez accès de manière illimitée aux soins
(sauf maladies chroniques, soins dentaires et ophtalmo)
Et pourquoi 2 projets:
-
et bien on a
SKY: assurance crée il y a 10 ans pour les familles en rural et qui s est étendu
a Phnom Penh il y a 5 ans environ. Cette assurance a couvert jusqu’à 70 000
personnes sur trois provinces différentes. En juillet, on a transféré toutes
nos activités en rural à des opérateurs locaux, et nous n’avons garde que
Phnom Penh soit 6 000 assurés, avec la particularité d’avoir développe un
produit pour les groupes type ONG qui voulaient offrir une assurance santé abordable à leurs employés. Autant vous dire que nos clients sont
principalement français... et oui ça marque d’avoir été couvert des la
naissance par la sécurité sociale !
-
et HIP:
assurance dédiée aux travailleuses des usines textiles – une partie de la prime
est payée par l’employeur, l’autre par l’employé.
La Com'Team en partance pour les usines - 4 à l'arrière on a encore la marge.... |
Et c’est vraiment innovant tout ca? Oui! SKY était l’un des premiers projets de micro assurance sante dans le MONDE!
Et les politiques ils
vous écoutent vraiment? Pour être honnête ça reste des politiques et donc le
vent tourne avec les changements de gouvernement.
Mais SKY a servi de base de
réflexion pour le ministère de la sante dans sa stratégie de couverture sante
obligatoire pour tout le pays. Aujourd’hui il existe une dizaine
d’opérateurs similaires.
Et HIP est un projet
pilote pour le ministère du travail qui doit prochainement lancer sa branche
d’assurance santé obligatoire pour les entreprises de plus de 8 salariés. Du
coup, on organise des sessions de formation avec les personnes du ministère
pour leur montrer comment on gère une assurance et quelles sont les questions
essentielles à se poser (quel montant de prime, quelle couverture, quels
partenariats avec les centres de soins...).
Session de travail avec le ministère |
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